Préparation à réagir et vieillissement : synthèse et nouvelles perspectives de recherche dans l’étude des effets préparatoires
Résumé
La capacité à réagir rapidement joue un rôle crucial dans la survie de l’individu. Pourtant, l’étude des effets préparatoires indique que cette capacité serait réduite avec le vieillissement. La possibilité de se préparer, grâce à un délai entre un signal avertisseur et la cible, permet une réaction plus rapide. Cette facilitation dépend de nombreux facteurs, dont la constance de la période préparatoire. Au plan neuropsychologique, les lobes frontaux joueraient un rôle clé dans la préparation. Or, ceux-ci sont les premiers à être altérés dans le vieillissement. Cet article propose une synthèse d’études sur les effets préparatoires au cours du vieillissement normal. Il en ressort que les aînés présentent, outre un classique ralentissement, une difficulté particulière à se préparer à l’arrivée d’événements plus incertains. Les données appuient l’existence de deux processus, l’un stratégique et dépendant de l’intégrité du cortex préfrontal ; le second plus automatique et sous-tendu par un réseau cérébral plus étendu.