Free association is all we need?

Special Issue/ Numéro Spécial
Par Thomas Rabeyron
Français

La libre association est-elle tout ce dont nous avons besoin ?

Cet article propose un commentaire de l’article d’Arnaud Rey (2024), qui repose sur l’hypothèse que le fonctionnement neuronal est essentiellement de nature associationniste, et plus largement, sur la théorie de l’Associationnisme Radical Unifié (ARU). Cette théorie s’aligne sur les modèles psychanalytiques où la libre association est considérée comme la « règle fondamentale », les associations du patient étant censées révéler son fonctionnement psychologique inconscient. La libre association peut concerner le langage verbal, mais aussi l’associativité sensori-motrice (appelée « associativité formelle ») ainsi que l’associativité de groupe, qui rend compte des associations entre plusieurs personnes au sein d’un groupe. Dans un cadre thérapeutique, la capacité du patient à produire des associations originales – la « générativité associative » – est également considérée comme un marqueur essentiel des processus de symbolisation. Ainsi, les cliniciens pourraient également se reconnaître dans le principe proposé par Arnaud Rey selon lequel « l’association libre est tout ce dont nous avons besoin », et il est remarquable que des disciplines aux méthodologies différentes parviennent à la même idée générale. Des considérations épistémologiques sur les relations entre associativité psychologique et neuronale sont proposées en conclusion, considérations qui conduisent à un questionnement plus large sur ce qu’il est convenu d’appeler le problème difficile de la conscience.

  • Association libre 
  • associativité 
  • psychanalyse 
  • épistémologie 
  • problème dur de la conscience
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